Échanges & Réponses avec Dominique : rester avec l’attente (sans la combattre)
Quand la sensation de “l’éveil” est reconnue… et qu’une attente subtile demeure, le mental peut croire à un “blocage”. Dans cet échange, on éclaire ce passage d’intégration et la simplicité de “rester avec” sans chercher à finir.
Dominique :
Bonjour Stéphane,
Comme tu le sais, je suis en chemin en sachant qu’il n’y a pas de chemin…exprimer ce que je ressens va être compliqué.
Ici il y a une compréhension claire, pas que mental, un vécu direct.
Je dirais que l’éveil a eu lieu et que le déploiement de la Source oeuvre à travers Dominique et pourtant je sens encore un moi et en même temps non, c’est vu clairement qu’il n’y a pas de libre arbitre, si je regarde au niveau physique ( les yeux fermés) c’est su qu’il n’y a pas de séparation, ce fameux Un est vécu et en même temps n’est pas complet.
c’est difficile à exprimer, je suis dans la totale acceptation de ce qui Est et je sens une légère attente, très subtile mais présente, je reste avec…
Je suis partagée entre un lâcher prise totale dans l’idée de ne plus rien faire pour la réalisation et en même temps, j’écoute chaque jour une de tes vidéos selon l’envie de l’instant, soit une de la première retraite de septembre ou la toute dernière ou encore des retours de mes soins et j’entends bien le fameux :” si attendre sans attente” à chaque fois.
Le but de cette lettre est que tu m’aides à y voir plus clair, est ce que je bloque inconsciemment ( y a personne pour bloquer) je ne me suis jamais sentie aussi près…de ce que je suis…en sachant tout au fond de moi qu’il manque presque rien.
Voilà je sais que tu m’auras compris au delà des mots puisque que tu Es le Soi comme moi mais je vois bien que chez toi, tout est parfaitement….je n’ai pas de mots…. complet si j’ose dire enfin sans l’ombre d’un doute.
Merci pour ta réponse.
Je t’embrasse
Dominique
Réponse :
Coucou Dominique, merci pour le partage.
Ce que je lis c’est : “c’est vu”. Pas comme une idée, mais comme une évidence vécue. Et en même temps, il reste une fine sensation de “moi”, une petite “attente subtile”, comme une dernière tension dans le système. Et ça aussi… c’est “normal”. Ce n’est pas un “problème”, c’est souvent simplement “l’intégration dans le corps” de ce qui est déjà reconnu.
Quand tu dis : “je ne me suis jamais sentie aussi près… en sachant qu’il manque presque rien”, ce “presque” est souvent le dernier endroit où l’ego se reforme en silence. Pas en mode “gros mental”, mais en mode “micro-contrôle”, micro-vigilance : “est-ce que c’est complet ? est-ce que je dois lâcher encore ? est-ce que j’attends ?”.
Alors simplement : “tu ne bloques pas”. Il n’y a personne qui bloque, tu l’as déjà vu.
Ce qui se passe le plus souvent à cet endroit, c’est que la Vie finit de dissoudre l’habitude de chercher un “point final”. Le mental veut une confirmation : un moment où tout serait scellé, irréversible, sans ambiguïté. Mais la reconnaissance du Soi ne devient pas “complète” selon les critères du mental. Elle devient “évidente”, puis “ordinaire”, puis “transparente”.
Tu parles de “libre arbitre” et de “non-séparation” vécus les yeux fermés : magnifique. Et maintenant, le terrain se déplace souvent vers quelque chose de très concret : “est-ce que cette évidence reste là dans le quotidien, dans le corps, dans les relations, dans les vagues émotionnelles ?”
Pas comme une performance, mais comme une évidence qui n’a plus besoin d’être défendue.
Et cette attente subtile que tu sens : ne cherche pas à la “retirer”.
Fais exactement ce que tu écris déjà : “reste avec”. Mais peut-être qu’il se propose un petit ajustement :
Au lieu de “observer l’attente”, laisse l’attente être observée.
Au lieu de “lâcher prise”, laisse la Vie lâcher ce qui s’accroche.
Et surtout : ne fais pas de ton écoute quotidienne un moyen d’arriver. Si l’envie est là, écoute, oui. Mais sans l’arrière-goût de “ça va m’aider à terminer”.
Tu sais, ce que tu perçois chez moi comme “sans l’ombre d’un doute”, ce n’est pas une “complétude” personnelle. C’est juste que “le doute peut apparaître… et être vu comme un phénomène”, pas comme un problème. Il peut encore y avoir des vagues, mais elles ne reconstruisent plus un centre.
Donc, si il pouvait s’offrir une “clé” très simple la voici :
“Tu n’as rien à finir.”
Ce qui reste, c’est peut-être seulement l’habitude de vouloir savoir que c’est fini.
Et ça, c’est vu… donc c’est déjà en train de se défaire.
Si tu veux une mini-pratique ultra sobre (1 minute) quand l’attente est là :
- Sens l’attente dans le corps (où exactement ? gorge, poitrine, ventre ?)
- Ne commente pas.
- Pose doucement cette question : “À qui manque-t-il quelque chose, maintenant ?”
Et ne cherche pas une réponse. Laisse juste la question ouvrir l’espace, puis repose-toi dedans.
Continue comme tu es : simple, vraie, sans forcer.
Et surtout, arrête d’en faire un examen. La Source n’a aucun examen à faire passer puisque tu Es déjà “cela”.
Merci pour tout,
Stéphane




Wow , gratitude Stéphane pour ce partage , je m’y reconnais 🙂